Des débuts difficiles
Après quelques années à travailler en tant que graphiste, je me suis réorientée vers le web en effectuant une formation de webdesigner. J’y ai appris les débuts de l’intégration ainsi que l’utilisation de Wordpress. Avant de se lancer à corps perdu, nous avons quand même eu un petit cours d’introduction aux CMS (Content Management System), parmi lesquels Magento, Joomla et Drupal. La demande pour des sites Wordpress ainsi que sa popularité ont fait que c’est ce que nous avons principalement étudié. En prenant mes renseignements, j’ai constaté que Drupal était belge, open-source et réputé pour les sites de grande envergure. Peu de personnes dans le métier sont habituées à travailler avec cet outil et j’avais envie d’ajouter cette corde à mon arc. J’ai donc cherché une agence spécialisée Drupal pour parfaire ma formation et je suis entrée en contact avec WebstanZ.
Durant le stage que j’y ai décroché, j’ai essentiellement fait de l’intégration (css, js), l’html ayant déjà été réalisé par un de mes collègues expert. En découvrant le code que fournissait Drupal, j’ai légèrement déchanté…
En effet, Drupal fournit une multitude de balises, même pour la plus simple des structures. Des <div> à la pelle, chacune définie par des classes à rallonge. Beaucoup de conteneurs et trop peu de balises sémantiques à mon goût. Un peu submergée par la quantité d'informations, j’ai commencé par faire du theming (du travail front-end principalement). Grâce à l’accompagnement dont j’ai bénéficié et à la pratique, j’ai pu être efficace au bout de quelques semaines d’adaptation.
Rapidement, il s’est avéré nécessaire que je puisse manier moi-même certaines parties de code, en passant par du site building (utilisation des fonctionnalités du CMS dans le but de construire un site) et un travail sur les templates. Déconcertée, j’ai également dû revoir mes prétentions à la baisse à la vue de l’interface de Drupal 7, assurément vieillotte face au back-office Wordpress bien propre auquel j’étais habituée. Comment m’y retrouver dans ce dédale de menu, tout sauf user-friendly ? Petit à petit, j’ai commencé à m’habituer et surtout, à apprendre. Malheureusement, deux mois de stage d’intégration ne suffisent pas à maîtriser Drupal.
Drupal 8 : la référence
Après une brève expérience professionnelle dans le monde du Big data, j’ai eu l’opportunité de revenir travailler pour WebstanZ, cette fois en tant qu’employée. Je n’avais pas ouvert un Drupal en un an… Je me préparais déjà mentalement à repasser par ces étapes pour me réhabituer à la complexité du CMS. C’était sans compter sur Drupal 8, devenu la référence depuis mon départ de l’agence, quand j’y étais stagiaire. Me remettre dans le bain a été bien plus facile, compte tenu du fait que cette nouvelle version est beaucoup plus simple à prendre en main. Les complexités arrivent progressivement, au fur et à mesure que je deviens ambitieuse quant à ce que je veux réaliser.
Le raisonnement de Drupal est tout à fait particulier, ce qui le rend plus compliqué à appréhender. Cependant, une fois pris en main, il a assurément des avantages. Alors que Wordpress nous force à faire des boucles php compliquées pour une simple liste de tous les contenus d’un certain type, Drupal le permet en quelques clics grâce aux vues. De plus, quand un comportement Wordpress n’est pas natif, il est souvent compliqué d’arriver à ses fins (en s’aidant éventuellement d’un plug-in payant) tandis que Drupal a forcément un module (gratuit) qui le permet. La communauté Drupal est très développée, et quelqu’un a sans doute déjà eu le même besoin que vous et aura une piste à vous fournir. Vous devez faire du développement spécifique ? Les templates twig sont très simples à manier, après quelques explications de base, comparés aux templates php d’un Drupal 7 ou aux templates Wordpress. Je me rappelle certains collègues de formation s’arracher les cheveux à l’idée de faire un Wordpress multilingue, alors que ça ne prend que quelques minutes avec Drupal.
Il m’est actuellement difficile d’imaginer m’orienter vers un autre CMS. Je suis loin d’avoir fini d’apprendre tout ce que recèle Drupal, mais ce sont ces perspectives de nouveautés qui rendent mon métier plus intéressant.
PS : découvrez dans cet autre article comment ma collègue Mélodie a vécu son onboarding !